Alber Elbaz, directeur artistique de Lanvin, se méfie du star-system, un piège selon
lui, qui peut fragiliser l’indispensable « lien avec le réel ».
« On n’est pas des stars », assure-t-il alors qu’il est photographié successivement avec les rappeurs américains Pharrell Williams, Kanye West puis le rocker anglais Carl Barat, à l’issue du défilé
de mode masculine de la maison dimanche.
« Non, non, c’est un grand danger ça. On risquerait de perdre le lien avec le réel! », s’inquiète le couturier à l’amabilité légendaire.
Pour cette collection, dessinée par le styliste néerlandais Lucas Ossendrijver sous sa direction, « on n’a pas cherché l’inspiration dans des lieux exotiques mais
dans la rue, le quotidien ».
Alors que plusieurs mannequins ont défilé avec de vastes ceintures sur leurs costumes, comme portent les gens affligés de lumbagos, M. Elbaz s’amuse: « On avait un
copain avec des problèmes de dos qui portait ça tous les jours quand on faisait la collection, c’est aussi simple que ça! »
Interrogé sur le côté hétéroclite du défilé présenté au Palais de Tokyo, M. Elbaz explique: « C’est une histoire individuelle » pour que chacun puisse piocher ce qui
lui convient. « Ce n’est pas UNE silhouette, une couleur, une matière. On a voulu cette variété ».
« C’est une histoire pour les amoureux de mode, pas pour les fashion victims », a-t-il expliqué. « On a cherché des pièces plus rondes: Quand je pense à un manteau, je
veux un vêtement qui protège ».
Outre les ceintures « lumbago » en cuir, Lanvin a présenté un grand choix de coloris sur des pulls moelleux, vestes courtes, manteaux dont certains au look assez
brut, et d’énormes sacs à dos multipoches.
[…] octobre 2001, la Maison Lanvin a la chance d’avoir Alber Elbaz comme directeur artistique. Il a su créer une mode […]
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