Le mannequin Willy Cartier a imaginé une collection capsule pour Face Factory.
Peux-tu nous raconter l’histoire de ta collaboration avec Face Factory ?
C’est très simple, j’étais en train de marcher dans Paris avec un ami qui s’appelle Billy. Il est producteur et réalisateur. Nous avions beaucoup de choses à se dire car nous n’étions pas vu depuis très longtemps. Il m’a proposé d’aller voir des amis dans un showroom.
Et du coup, on s’est retrouvé avenue Montaigne dans le showroom incroyable de Face Factory. Au bout de 10 minutes de rencontre avec les fondateurs Laura et Alex, nous avons décidé de collaborer ensemble.
C’est la première fois que tu te mets dans la peau d’un designer ?
C’est la première fois que je design un vêtement et que je collabore avec une marque.
Comment passes-tu de mannequin à styliste ?
A mon avis, je n’aurais pas pu penser mieux. J’ai été vraiment nourri de toutes ces expériences avec les grandes maisons. Du coup je savais vraiment ce que je faisais sur la question du vêtement.
Comment as-tu choisi les pièces ?
J’ai commencé par designer une veste, qui me ressemble vraiment, qui soit dans la danse et dans le mouvement. Je voulais qu’elle soit sensible au vent et à la lumière avec l’utilisation de la soie satinée.
Par la suite, il y avait possibilité de faire quelque chose d’un petit peu plus fourni avec l’hiver qui arrive, d’où la réalisation d’un manteau.
J’ai pris un tableau de mon père qui est peintre (Jack Servoz) que j’ai retravaillé pour pouvoir le placer sur la veste et le manteau. Sont aussi présents des anneaux en métal.
Alors je me suis dit, autant faire des bagues. J’ai donc demandé à mon amie Tania Petit, designer de bijoux de réaliser les pièces que j’ai designé.
Pourquoi l’omniprésence du noir dans cette collection capsule ?
Cette couleur est facile à porter. C’est juste moi. Je porte toujours du noir. Je me suis toujours vu comme un personnage de dessin animé, toujours habillé pareil.
Certains de mes amis me reconnaissent qu’à travers ma silhouette.
Comment es-tu arrivé dans le milieu de la mode ?
Je suis mannequin et comédien. Pour le mannequinat, cela a été très simple. On m’a proposé de signer dans une agence de mannequinat. J’y suis allé, cela ne s’est pas très bien passé, j’ai presque laissé tombé.
Au bout de 3 mois, l’agence m’a demandé de faire un dernier rendez-vous avec la Maison Givenchy. Je connaissais pas du tout. J’y suis allé et j’ai rencontré Riccardo Tisci, le directeur de la création de cette Maison qui m’a dit que j’étais son préféré. A partir de là, tout a changé.
Comment s’organise une journée type de mannequin ?
Tout dépend de la carrière. Pour moi, c’est très dur tout seul. C’est pourquoi je suis entouré de mon agence, mon manager. C’est beaucoup de voyages, de concentration, de choix importants mais beaucoup de bons moments.
Dans quel coin de Paris aimes-tu aller ?
J’habite dans le South Pigalle, quartier que j’adore. J’aime le centre de la capitale car quoiqu’on est envie de faire avec mes amis, tout est accessible. Contrairement aux grandes villes du monde, Paris est un petit village où l’on peut aller partout à pied.
As-tu d’autres passions en dehors de la mode ?
J’aime beaucoup le cinéma. Juste après la fashion-week, je pars en tournage pendant deux mois et demi en Amérique du Sud pour un film américain, sud américain.
Le mot de la fin ?
C’est ma toute première collaboration mais surement pas la dernière…..